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Ells
1 avril 2006

le mendiant

Ses all star, édition de plusieurs années, touchaient alternativement le bitume, troué de part et d'autre, à intervalle qui semblait régulier par leur faible distance.

La veste, partant des larges épaules rembourrer, jusqu'au jambes pauvre en calorie, ayant eu un faible développement mais qui permettaient néanmoins de parcourir de grandes distances rapidement. La veste n'était pas en velours mais elle semblait à celle de certains héros, dans certains films, à certains moments. Celle ci donnait un air lugubre, intelligent croyait t'il mais plutôt lugubre, d'une personne sure d'elle qui y a réfléchie, sans que personne sache de quoi il a réfléchi.

 

On ne voyait pas sa tête, mais on pouvait l'imaginer, même si elle était toujours cachée par un chapeau, plutôt stylé qui s’accordait avec le manteau. Les odeurs qu'on pouvait sentir si on y prêtait attention, étaient plutôt bien masquées par divers produits et astuce. Visuellement sa longue barbe et ses cheveux longs qu'ils avaient décidé de garder long par soucis d'argent et de style, ne lui donnaient pas un air de pauvre. D'une manière paradoxale, quand on le croissait dans une rue, comme dans celle ou il était maintenant, c'est à dire n'importe quel rue, on le prenait pour un honnête citoyen comme tous.

Donc ces chaussures de marques s'utilisait on ne peut plus normalement, son long manteau donnait l'impression qu'il flottait. Il était un peu dans ces pensés, et un peu nulle part, le reste  des pensées n’avaient pas d'importance. Il avançait la rue, banale pour cette époque, trois mètre environ entre les murs en tôle qui la délimitait sur les cotés. A cette heure là il était seul, il marchait doucement, c'était le matin encore avant l'aube, même si la notion d'aube n'existe plus pour ces ruelles, qui ne voient jamais d’autres lumières que celles qui sont artificielles le long des murs .

 

Une femme d'age mur s'engouffra par une autre ruelle, sa tenue était d'une banalité affligeante, pas moche, un peu ternie dira t’on.

Lorsqu'il la voit, il continue de penser, car étonnamment, elle rejoint exactement ces pensées. Si elle dit bonjour en souriant, d'une manière hypocrite car ils ne se connaissent pas, il la bute. Si elle dit bonjour poliment, il la laisse.

Si elle ne dit rien, il la bute.

Si elle est plongée dans ces pensées, quoi qu'elle fasse, il ne la butera pas.

 

Ils sont prêts, il a les deux mains sous sa veste comme d'habitude, mais une est sur son arme à feu. Prête à agir. Il décoince sa mâchoire, «  bonjour »…

 

Le lendemain on trouvera cinq cadavres, tous avec trois impactes dans le corps, la femme eu le droit à une dans la mâchoire, une dans le front et une dans l'épaule gauche, score moyen, il aurait pu faire mieux.

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