portrait d'un jeune homme en fin de vie .
Papier sentiments, papier écran.
Il était obnubilé par une seule personne, il l'aimait à un
point qui l'effrayait .Et il trouvait le moyen de faire de grosse gaf.
Il traînait ces deux pieds nus sur le bitume défoncé, il
exultait dans ces quartiers pourris.
La lune remplaçait les trop rares lampadaires qui fonctionnaient
et les fleurs étaient remplacées par des poubelles à moitié éventrées par
chats, des chiens et des enfants cherchant tous à manger.
Il mettait un pied devant l'autre, comme on lui avait appris
à marcher, il regardait le ciel sans le regarder, les yeux fixés sur une étoile
inconnu brouillé par la pollution.
Sous ses talons se trouvait la fin de son jean, un jean
qu'il trouvait très agréable, il l'avait pris sa première copine, une pute camé
qui avait disparut et derrière la fatalité, il avait renoncé à la cherché .
Il évita quelques boites de conserve, un rat sorti d'une
d'elle. Un enfant qui était caché dans sa boite de conserve sauta sur le rat,
lui faisant sauté la cervelle avec un bâton clouté de plusieurs pointes, tordus,
rouillés.
Son tee short était noir, légèrement moulant, il mettait en
valeur ses muscles et on pouvait y voir un léger reflet de la lune sur une
grande tache de sang.
Il avançait calmement, un couteau prêt à la main droite si
le besoin s'en suivait, mais il n'y pensait pas, son visage claire, les lèvres
jointes et les yeux perdu dans une pensé .
Ses cheveux mi-long, bleu foncés, ne bougeait pas, malgré la
présence d'un vent faible qui éclairait la richesse de lui et de chacun.
Ce soir il sera mort, jeune homme sans nom en fin de vie.
Ells 16 / 06 / 07 -pense à sa princesse-